« La capacité d’investissement de Vidi Imagerie s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros »

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Le réseau d’imagerie médicale Vidi poursuit son expansion en créant Vidi Imagerie, une solution d’adossement capitalistique conçue pour garantir aux radiologues la maîtrise de leur outil de travail à travers un nouveau modèle national. La structure vient de contracter un prêt de 115 millions d’euros. Alain Guillemot, radiologue et président de Vidi, affiche les ambitions du groupe pour 2023.

Docteur Imago / Dans un récent communiqué, Vidi annonce avoir sécurisé un financement unitranche de 115 millions d’euros auprès de Kartesia. Quelle est cette entité de financement ?

Alain Guillemot / C’est un prêteur. Ce type de société prête beaucoup plus rapidement et des sommes beaucoup plus élevées qu’un groupement bancaire. Un « unitrancheur » est un banquier un peu particulier. Ce n’est pas du tout un fonds d’investissement, cela n’a rien à voir. Kartesia ne rentre pas au capital de Vidi et n’a aucun droit sur notre société. La seule exigence est de rembourser la dette contractée. Nous avons obtenu un prêt de 115 millions d’euros et nous restons toujours avec un actionnariat médical à 100 %.

D. I. / Comment avez-vous trouvé un financement qui répond à votre credo ?

A. G. / Nous avons travaillé avec un conseil en levée de dette auquel nous avions transmis un cahier des charges ayant comme condition absolue de rester strictement indépendants. Nous souhaitions avoir une dette ; nous ne voulions pas de fonds d’investissement. Ce conseil a validé le cahier des charges, puis a trouvé dans son réseau – entre autres – cet unitrancheur. Nous avons ensuite fait une sélection. Kartesia a apprécié le fait que nous souhaitions une radiologie d’excellence et surtout notre volonté de rester indépendants. Ça a bien matché et ils ont réagi très rapidement à notre besoin d’endettement. C’est un partenaire qui a parfaitement compris notre projet ; il a mis à notre disposition cette dette qu’il libère au fur et à mesure de nos acquisitions.

D. I. / Vous annoncez avoir désormais une capacité d’investissement de plusieurs centaines de millions d’euros…

A. G. / Nous avons travaillé avec un conseil en levée de dette auquel nous avions transmis un cahier des charges ayant comme condition absolue de rester strictement indépendants. Nous souhaitions avoir une dette ; nous ne voulions pas de fonds d’investissement. Ce conseil a validé le cahier des charges, puis a trouvé dans son réseau – entre autres – cet unitrancheur. Nous avons ensuite fait une sélection. Kartesia a apprécié le fait que nous souhaitions une radiologie d’excellence et surtout notre volonté de rester indépendants. Ça a bien matché et ils ont réagi très rapidement à notre besoin d’endettement. C’est un partenaire qui a parfaitement compris notre projet ; il a mis à notre disposition cette dette qu’il libère au fur et à mesure de nos acquisitions.

D. I. / Vidi Capital s’appelle désormais Vidi Imagerie. Pourquoi cette nouvelle dénomination ?

A. G. / Vidi Capital est le nom de la holding qui a réalisé la levée de fonds auprès des 300 radiologues investisseurs. Vidi Imagerie est le nom du groupe détenu par cette holding et constitué par adossements successifs. Les groupes adossés accoleront d’ailleurs à leur marque historique cette marque Vidi Imagerie en cobranding. Cela permettra de capitaliser sur la réputation locale des groupes adossés tout en leur faisant profiter de la notoriété de Vidi à l’échelle nationale.

D. I. / Vidi Imagerie propose cette nouvelle solution d’adossement qui permet aux radiologues cédants de réinvestir dans la holding etd’être actionnaires du réseau national. Deux premières opérations de ce type ont été réalisées récemment avec des centres d’imagerieà Blois (41) et à La Roche-sur-Yon (85). En quoi consistent-elles ?

A. G. / Ces deux groupes d’imagerie sont désormais intégrés au groupe national Vidi Imagerie. Pour le centre de Blois, l’opération est terminée sur le plan financier et juridique, mais aussi sur le plan ordinal. Concernant l’opération de La Roche-sur-Yon, le « closing » aura lieu le 2 février. Ces opérations d’adossement prennent entre 6 et 8 mois mais nos équipes sont rodées à ce type de projets et cela a été facilitateur pour les radiologues. D’autres opérations d’adossement sont prévues, dont certaines de taille significative.

D. I. / Faites-vous de la prospection ou êtes-vous contactés spontanément par les radiologues qui souhaitent rejoindre Vidi ?

A. G. / Les deux. Le bouche-à-oreille fonctionne particulièrement bien pour nous et nous avons beaucoup d’appels de radiologues qui nous sollicitent sur le projet Vidi Imagerie. Le projet est maintenant bien connu et nous sommes contactés plusieurs fois par semaine pour des demandes d’informations et de déplacements en régions. Les radiologues ont toujours eu l’habitude de se donner les bons tuyaux entre eux ; nous sommes dans un secteur où la cooptation fonctionne très bien. Les radiologues adossés sont finalement devenus nos meilleurs ambassadeurs.

D. I. / Les centres qui vous contactent ont-ils un profil particulier ?

A. G. / Au départ, c’étaient des groupes de taille petite à moyenne qui s’interrogeaient sur leur avenir et se sentaient isolés. Mais depuis environ trois mois,nous sommes contactés par des grands groupes, membres du réseau ou non, qui veulent propulser leurs structures d’imagerie. Ce sont des groupes qui seportent bien et ils veulent acquérir une dimension supplémentaire, avoir plus d’importance, et peut-être plus de pouvoir par rapport aux tutelles. Je constate maintenant qu’il y a une envie des radiologues de bâtir ensemble un grand groupe national pour pouvoir développer des nouveaux projets, tout en gardant leurindépendance et leur poids sur le projet médical régional. Ça, c’est toujours très fort.

D. I. / Quels sont vos objectifs de développement en 2023 ?

A. G. / Notre modèle est une troisième voie entre le statut quo et la consolidation de notre secteur par des financiers, et nous sommes convaincus que nous allons atteindre rapidement une taille qui nous placera dans les tout premiers sur le plan national, tout en conservant l’indépendance et le respect du projetmédical des radiologues. Notre positionnement d’origine et nos points différenciants font un tabac ! Nous avons de nombreuses lettres d’intention qui ont été signées. Le projet séduit, il est attractif à la fois pour la jeune et l’ancienne génération. Ce qui fait notre différence, c’est le projet médical, notre maîtrise par lesradiologues et notre transparence. Ce sont toujours des médecins qui continuent de piloter leur société localement, régionalement, et, sur le plan national, cesont eux qui pilotent Vidi Imagerie.

Carla FERRAND

source : https://docteurimago.fr/actualites/socioprofessionnel/la-capacite-dinvestissement-de-vidi-imagerie-seleve-a-plusieurs-centaines-de-millions-deuros/