Pour réaliser ses deux premières acquisitions, la plateforme de radiologie formée par 300 radiologues lève une dette unitranche de 115 M€ auprès de Kartesia.
Par Houda El Boudrari
Publié le 17 janv. 2023 à 18:08, mis à jour le 17 janv. 2023 à 18:42 – 28 conseils
C’est la course à la montre pour qui prendra le lead sur la consolidation du secteur de la radiologie. Si les groupes « backés » par des fonds sont tous en ordre de bataille à l’image de Simago, avec Ardian, France Imageries Territoires avec Idia et Socadif, Résonance avec Andera, d’Excellence Imagerie en passe de troquer UI pour un nouveau sponsor, d’Oradianse soutenu par Initiative & Finance ou encore d’Imapôle qui a accueilli Eurazeo, Vidi Capital veut offrir une « troisième voie » alternative entre l’actionnariat financier et celui des radiologues mono-sites.
Un réseau de 65 groupes indépendants

Amélie Libessart-Nory, Groupe Vidi
A l’origine de cette initiative, le réseau Vidi a été constitué en 2017 par un groupement non capitalistique de quelque 65 groupes indépendants pesant environ 900 M€ de chiffre d’affaires sur un marché global de l’imagerie médicale estimé à quelque 4 Md€ en France. Si l’objectif du groupement était de fournir des services de mutualisation et des synergies achats à ses membres à l’image d’un Optic 2000 ou d’Intermarché, les ambitions ont été poussées plus loin
par la reconfiguration capitalistique du secteur et la montée en puissance de l’actionnariat financier. « Vidi Capital est né de la volonté de mener la consolidation du secteur par les radiologues eux- mêmes pour garantir l’indépendance des cabinets tout en finançant l’innovation et la transmission intergénérationnelle », explique Amélie Libessart, directrice générale de Vidi Capital.
Deux acquisitions pour 20 M€ de revenus

Gwenael Divay, Groupe Vidi
Cet été, 300 radiologues parmi les 1100 membres du réseau ont donc apporté 45 M€ d’equity pour financer la nouvelle plateforme d’acquisition baptisée Vidi Capital. Cet apport en fonds propres a été complété par une dette unitranche de Kartesia d’un montant global de 115 M€ à tirer au fur et à mesure de la concrétisation des build-up. Les deux premiers adossements viennent d’ailleurs de voir le jour avec le cabinet de radiologie IMCL 41 basé à Blois et Rad’yon à la Roche-sur-Yon. Les deux groupes constitués d’une quinzaine de radiologue chacun apportent un premier noyau de 20 M€ de chiffre d’affaires à Vidi Capital, qui compte accélérer le rythme des acquisitions dans les prochains mois. « L’objectif est d’atteindre les 500 M€ de chiffre d’affaires dans les cinq ans », indique Gwenael Divay, Directeur Général Adjoint Finances.